La combustion des ordures engendre des fumées chargées de différents polluants qu’il s’agit de ne pas rejeter dans l’atmosphère.
Tout d’abord, les cendres volantes de la chaudière sont récoltées dans des trémies. Ensuite, les fumées, toujours chargées de poussières, traversent un électrofiltre à deux champs à l’intérieur duquel est générée de l’électricité statique à une tension de 45'000 Volts.
Les fumées chargées de poussières macroscopiques passent entre des plaques métalliques et des tiges sous tension munies de pointes (électrodes). L’électricité statique permet d’attirer les poussières sur les plaques. Cycliquement, les plaques sont frappées par des marteaux ; les poussières collées se détachent, tombent dans des trémies puis sont transportées mécaniquement dans un silo avec les cendres de chaudière avant de subir un traitement.
Après l’électrofiltre, les fumées contiennent encore 20% de poussières (métaux lourds), des acides (acides chlorhydrique et fluorhydrique) et des oxydes d’azote. Ces polluants sont captés par l’installation de lavage des fumées placée à la suite de l’électrofiltre.
A l’entrée, les fumées sont d’abord refroidies par pulvérisation d’eau (Quench). Dans la tour de lavage, elles passent différents éléments de traitement, puis sont neutralisées par l’adjonction de soude caustique.
A la sortie de la tour de lavage, les fumées épurées sont réchauffées à 250°C, puis traversent un catalyseur qui capte les oxydes d’azote. Un ventilateur de tirage aspire les fumées au travers du processus, afin d’éviter que la fumée ne se répande dans l’usine, puis les pousse dans la cheminée.
Les gaz rejetés par la cheminée à 140°C respectent de loin les exigences de l’ordonnance sur la protection de l’air (OPair) comme le montre le tableau ci-après. Un analyseur de fumée contrôle en permanence la qualité des émissions de gaz.